Les employeurs sont de moins en moins enclins à demander à leurs employés potentiels une quelconque expérience professionnelle dans les offres d'emploi. C'est ce qui ressort d'une analyse de données réalisée par Indeed.

Le nombre d'offres d'emploi indiquant explicitement qu'aucune expérience n'est requise a augmenté de près de 40 % en un an. Le nombre d'offres d'emploi destinées aux personnes cherchant à se recycler ou à entrer sur le marché du travail a également explosé au cours de l'année écoulée.

Par rapport à l'année dernière, il y a aujourd'hui 38 % de postes vacants supplémentaires pour lesquels les employeurs ont indiqué qu'une expérience professionnelle pertinente n'était pas nécessairement requise. Il s'agit là d'une évolution intéressante, selon Arjan Vissers, responsable de la stratégie chez Indeed : "Nos données montrent que les employeurs essaient de trouver de nouvelles façons de recruter de bons éléments sur ce marché du travail tendu", explique M. Vissers. "L'un de ces moyens consiste à trouver de nouveaux employés qui n'ont pas d'expérience dans le poste en question ou qui viennent d'un autre domaine de travail.

L'hôtellerie et la vente ouvrent la voie

Vissers : "Les secteurs qui expérimentent le plus et qui soulignent dans les offres d'emploi que l'expérience n'est pas nécessaire sont ceux de l'hôtellerie et de la vente. Il est certain que le premier secteur est naturellement en difficulté et qu'il a du mal à conserver son personnel. Le fait de ne pas cibler l'expérience élargit automatiquement le vivier de candidats. Traditionnellement, l'hôtellerie est un secteur où l'expérience n'est pas toujours un prérequis, mais le secteur de la vente se distingue. Bien entendu, il s'agit d'un secteur où les résultats mesurables sont essentiels. Pour les employeurs, l'expérience est secondaire".

Formation continue et recyclage

Plus encore que la proportion d'emplois ne nécessitant pas d'antécédents, la proportion d'offres d'emploi mentionnant des possibilités de formation complémentaire semble être encore plus élevée. Selon M. Vissers, il s'agit d'une tendance qui s'inscrit dans le cadre étroit de la politique de l'emploi de l'Union européenne. marché du travail La situation actuelle est la suivante : "Si nous nous concentrons sur les secteurs qui se sont pleinement engagés dans la reconversion, nous constatons qu'il s'agit des domaines d'activité où il est le plus nécessaire d'avoir des personnes compétentes". Les secteurs de la santé et de l'éducation accueillent actuellement de plus en plus de nouveaux arrivants. En raison de la pénurie de main-d'œuvre à long terme dans ces deux secteurs, cette tendance s'observe depuis un certain temps. Les secteurs qui offrent actuellement le plus souvent du travail aux personnes désireuses de se reconvertir sont ceux de l'ingénierie des installations et de la fabrication. "Dans ces types d'emplois techniques, l'apprentissage sur le tas et, par conséquent, l'embauche de nouveaux venus ou de personnes en reconversion sont des pratiques plus courantes.

Croissance substantielle

L'augmentation des offres d'emploi pour les personnes en reconversion et les nouveaux arrivants n'est d'ailleurs pas nouvelle. L'année dernière, la quantité de travail pour les personnes disposées à le faire avait déjà fortement augmenté. Les textes adressés aux personnes susceptibles de vouloir faire de la suppléance sont également de plus en plus nombreux chaque année. "Dans les deux cas, la pandémie est clairement à l'origine de l'explosion des augmentations", conclut M. Vissers.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

fr_FRFR